lundi 23 mars 2015

massacre 37





37
Résumé : On arrive bientôt à la fin, préparez vos mouchoirs !

L'inspecteur Legrandu achevait en soupirant son procès-verbal. Une fillette manouche avait été prise par le vigile d'Hyperbouffe alors qu'elle escamotait une tablette de chocolat. La police avait été alertée. Elle avait dû venir. Il avait fallu emmener la fillette au commissariat et enregistrer sa déposition, la placer en cellule en attendant que ses parents viennent la chercher et qu'ils subissent eux aussi une leçon de morale, une obligation de rembourser le chocolat, en attendant la convocation devant le juge des enfants. Telles étaient désormais les consignes impératives de la hiérarchie harcelée par la sous-préfète amoureuse d'Ichon.

Le flic songeait depuis quelques mois à quitter le service. Il avait la vocation, mais ce boulot le dégoûtait désormais. Il entama la rédaction de sa lettre de démission quand son téléphona sonna :

_ Allô ? Monsieur Legrandu ? Pouvez-vous venir me voir ? J'ai à vous parler de Balthazar Forcalquier. Je m'appelle Louis Granclerc. J'habite derrière la gare de Thouars, vous trouverez facilement c'est un petit pavillon en pierre avec un jardinet à légumes derrière et un parterre à roses devant. Sous la poignée de la sonnette il y a un panneau « attention au chien ». Et une petite plaque de cuivre gravée à mon nom. Ne redoutez rien, il n'y a pas de chien.

Moins d'un quart d'heure plus tard Legrandu sonnait.

Gandclerc fit entrer l'inspecteur dans sa cuisine, mais il ne lui servit rien à boire. Il connaissait Legrandu, mais se méfiait des flics depuis qu'un jour de 1943 ils étaient venus l'arrêter. Il raconta ce que Rodrigo avait vu.

L'inspecteur s'illumina d'un large sourire :

_ Ho ! Voilà si longtemps que j'attends cela ! Enfin une piste, une vraie. Quelle joie. Je n'ai jamais cru à la culpabilité de Balthazar. Je ne peux pas vous dire ce que j'ai fait pour lui mais croyez-moi j'ai essayé de l'aider. Où est-il aujourd'hui ce pauvre ami ? En avez-vous une idée ?

_ Hélas non! Je l'aimais bien aussi. Je ne l'ai pas revu depuis cette triste affaire.

L'inspecteur convoqua Rodrigo, enregistra sa déposition un soir quand le commissariat était quasi désert. Il lui recommanda de garder pour lui son témoignage jusqu'à nouvel ordre. Il lui expliqua que sa déclaration était nécessaire mais pas suffisante, que pour confondre le maire il en fallait plus et que cela était son affaire de flic. Le Gitan en fut bien étonné. C'était bien la première fois qu'un policier lui faisait de telles confidences.

Legrandu passa alors à la seconde phase de cette enquête qui piétinait depuis si longtemps.

Il appela le soir même son pote Jean-Jacques Gribois de l'INPS ( Institut National de la PoliceScientifique)

_ Viens demain avec ton matériel sans faute.
_ ça tombe bien je viens de toucher un nouveau luminol super efficace.
_ Viens avec !
A SUIVRE …



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