lundi 12 décembre 2016

La très étonnante histoire d'Igor Ribouchiev (1)

Igor d'après Louie Travis


















Nous avons ici même évoqué le souvenir du Dr Ribouchiev ( voir hier le conte express "pas facile d'inventer une langue"http://sapristi-balthazar.blogspot.fr/2016/12/pas-facile-dinventer-une-langue.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed:+SapristiBalthazar+(Sapristi+Balthazar)). Voilà qui a réveillé bien des réminiscences dans ma mémoire ; et la trajectoire étonnante d'Igor Ribouchiev mérite d'être contée.
Igor était né - comme on disait à l'époque - au coin d'une  borne.



Les bornes dans le Paris de cette époque étaient nombreuses, elles protégeaient les façades des chocs des charrois et énormes voitures qui arrivaient dans les rues à  un train d'enfer sous les hurlements des cochers et les protestations des passants souvent heurtés : os brisés, pieds écrasés, au mieux une luxation. 
On déposait là deux choses : les ordures et les nouveaux nés.
Igor était venu au monde avec quatre yeux. Autant dire que sa vie s'annonçait un peu compliquée en dépit de ces regards doux qui illuminèrent toute sa vie son gracieux visage.



Il fut recueilli par la famille Ribouchiev et fut employé comme domestique dès qu'il sut marcher.


Dessin Louie Travisl


Mychka le père était violent, comme la mère Martha, la fille Huguette et le fils Robin. Battu comme plâtre parfois quatre fois par jour par huit mains différentes, Igor s'enfuit du galetas qui lui servait de chambre dans une sous-cave, dès l'âge de huit ans.
Que pouvait faire un enfant de huit ans dans Paris à cette époque ? Vivre dans le ventre d'une statue d'éléphant comme le raconte Victor Hugo dans "les Misérables" ?

Certes non, la vie d'Igor si elle fut romanesque ne fut pas un roman ( A Suivre)




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