lundi 31 octobre 2016

Zirgub



Zirgub qui habite la planète Grossefesse aimerait bien avoir des amis. Mais la particularité de cette planète c'est qu'elle ne compte qu'un seul habitant... Pas facile quand on est à l'extrême bout de la galaxie et que la première planète habitée est à plus de 50 millions d'années lumières.

Alors il s'ennuie et quand il sera mort il n'y aura plus personne ici. Sauf que sur cette planète la mort n'a pas encore été inventée ! Elle a bien des défauts mais elle n'est pas peccamineuse pour un sou! Il y aurait de quoi se jeter par la fenêtre ou se tirer une balle dans la tête. Mais la fenêtre ni la poudre, ni le poison, ni le gaz, ni la lame de rasoir n'ont été inventés. Pauvre Zirgub !

voilà c'est tout

"Gnuf" dit-il (dessin de Louie Travis)

Balthazar


dimanche 30 octobre 2016

Le diable est facétieux


J'aime beaucoup - comme on sait - 10 h 10, ou 12 h 12 ou 15 h 15 ... Bref quand l'heure devient amusante. Mais voilà qu'au changement d'heure, ma pendule me tire la langue ! Un coup du diable sûrement.

Et pas seulement pour des raisons familiales


samedi 29 octobre 2016

La phrase romanesque



Vous n'avez pas le temps de lire ? Balthazar est là. Il écrit pour vous des phrases romanesques qui valent des volumes entiers. Vous les lisez en moins de 30 secondes et votre imagination fait le reste.




C'est quand même bête de mourir avant la fin du monde

(Balthazar Forcalquier)


Autre chose

ça change un peu des petits chanteurs à la croix de bois


mercredi 26 octobre 2016

Serre, Mathé, Mose

 Serre
Mathé

Mose

Ah ça fait plaisir !

Je relisais il y a peu François Augérias que j'aime tant, voici ce qu'il dit de Picasso dans "Le Voyage des Morts" : 
"l'art de Paris - cet infâme abâtardissement de tous les styles - ne tenait pas vraiment devant les vrais visages des dieux ; un fétiche est infiniment plus émouvant qu'un Picasso, l'un a une âme, l'autre n'en a pas ; l'un relève d'une profonde méditation, l'autre d'un jeu rapide, inadmissible ; qu'on ait permis à cet ouvrier de Barcelone de toucher à tous les arts sauvages sans rien y comprendre n'est pas précisément à la gloire de l'Europe" .
Ah! oui j'applaudis !

Picasso : "un jeu rapide, inadmissible"

"Le vrai visage des dieux dans l'art sauvage" :


 

mardi 25 octobre 2016

Les odeurs militaires

La chambrée sentait fort l'effluve puissant de la chaussette sale, l'amère exhalaison de la grosse toile, la suavité de la graisse dont nous enduisions les culasses après les avoir fait bouillir dans le casque lourd, et l'amicale essence du cirage.



 Après la scrupuleuse propreté des classes qui duraient les deux  premiers mois de l'incarcération, le contingent versait dans la crasse naturelle des jeunes hommes.
Le quart d'aluminium  naguère rutilant était culotté comme une vieille pipe, et le treillis beurré de souillures.



Seuls nos corps étaient frottés. Nous ne sentions pas mauvais. Les paras veulent des gars à la peau propre, le reste est secondaire. Je me souviens que nous avions poussé de force un camarade qui regimbait à passer sous la douche. Nous l'avons astiqué à la brosse chiendent.

Le parachute a aussi son odeur, un bouquet de nylon et d'herbe sèche.


L'avion renifle le kérosène et, parfois, un peu le vomi.




Buffo enfin avec les enfants autistes


lundi 24 octobre 2016

Moi je dis "chapeau l'artiste"


A coté de Thouars : Saint-Jacques-de-Thouars. Le maire l'a chanté sur tous les tons " je suis contre le cumul des mandats". Le cumul ! quelle horreur ! quelle audace ! quel mépris pour les électeurs.

Mais... voilà qu'il cumule depuis un bon bout de temps les fauteuils de maire, vice-président du conseil général, vice- président de la communauté de communes.

Il cumule et avec panache il assume cette contradiction.



Nouvelle République il y a un an :

C'est beau comme de l'antique fabriqué la semaine dernière dans un atelier de contrefaçon chinois. 



Il a été élu démocratiquement c'est vrai, mais il a été élu sur une promesse qu'il avait faite " je ne cumulerai pas".



Ce qui est beau c'est que tout le monde s'en fout.  

Remarquez moi c'est pareil des fois je me dis : "allez je serai gentil" et puis voilà que je dis du mal. Tant pis j'assume mes contradictions.

Buffo encore un grand grand ami


dimanche 23 octobre 2016

J'ai cherché "François Hollande" à la lettre "H"

L'autre jour sur la planète Xb789 je m'ennuyais un peu. C'était le 28 lunaires de la séquence 18 de l'année 2853. On ne peut pas toujours se gratter les pieds, n'est-ce pas? Alors j'ai consulté mon hyper-vidéo-dico à la lettre "H".
Haricot : légume ancien qui faisait péter, aujourd'hui disparu, il a été remplacé par le BW/471.


Hollande (François) :

Homme politique français du début du XXIe siècle, n'a effectué qu'un unique mandat à la tête de l'Etat sous l'étiquette socialiste. Le socialisme est, à l'origine, une belle idée promue par Léon Blum (voir Front Populaire), elle fut réduite à néant par François Hollande en moins de cinq ans. Depuis,   le socialisme a disparu de la terre et des planètes colonisées. On s'en sert parfois pour faire rire les enfants.



Buffo, un ami très cher


Histoire de poète


Et comme tous les poètes Clément avait des idées fantasques et des amours contrariées. Il n'avait jamais commis de ces péchés réservés que seuls les papes et les évêques peuvent absoudre : il n'était pas franc-maçon et ne s'était jamais battu en duel. Il buvait peu et absorbait chaque soir son julep. Un bon petit poète en somme.

Quand une fleur poussa sur sa tête il n'en fut pas étonné car les poètes ont, en eux, des bouquets qui méditent. Et leur cervelle est un terreau. Cette fleur avait le parfum de la brillantine, cela nous amusa beaucoup.

Las de cette fantaisie horticole, Clément eut recours à un puissant désherbant, et depuis, son inspiration est stérile. C'est bien triste.

 

mercredi 19 octobre 2016

Le piège

L'ennui est un affreux marais dans lequel on pénètre le coeur assez léger, au début. Et puis les habitudes collent aux semelles, et puis l'on s'enfonce dans la routine, et quand le pli atteint le genou, c'est trop tard. On se débat dans la manie, on perd pied, on étouffe dans le ronron mou. On n'aime plus, on fait avec. C'est perdu, le rebattu pénètre dans votre bouche, la banalité envahit vos poumons, vous étouffez.
Enfin arrive du nouveau : enfin vous mourrez !
Ceci est la fin la plus heureuse, parce que l'ennui peut verser dans la profonde lassitude, c'est alors un abysse atroce dans lequel vous plongez, là même où le temps est un leurre.


mardi 18 octobre 2016

En ce pays



Dans ce pays l'honneur est plus que tout.
L'honneur est une lame qui égorge la fille déshonorée et éventre l'homme déshonoré.
L'honneur est une flamme ; lorsqu'on l'a soufflée elle n'est plus et rien ne la fera revenir.
L'honneur est une vie.
Il faut savoir cela avant d'aller plus loin.
Acelya était fluette. Elle était la cinquième. Et Aydan qui avait bien 20 ans de plus la demanda. Le père accepta contre douze chèvres, deux ânes et un acre de pâture.
On devine la suite, n'est-ce pas ?
Elle connut la lame et le père s'éventra de chagrin avec sa faux.
L'honneur en ce pays est donc plus fort que l'amour ? Certes mon frère ! Certes ! C'est l'honneur qui nourrit l'amour.
Et Akhun, à un figuier s'est pendu.



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lundi 17 octobre 2016

En gare de Tambacounda


Je me souviens sur le quai de ce type qui portait une canadienne, il faisait 40 ° C. Quelle folle fantaisie !

Problème spirituel

Un vieux juif avait 11 ânesses et trois fils. Au premier il dit : "je te donne la moitié du cheptel". Au deuxième " à toi un quart ", et au dernier " pour toi le sixième".
Mais comment partager onze en deux, en un quart, en un sixième...
Alors les fils vont voir un vieux rabbin qui répond : " je ne sais pas ! Mais j'ai là une vieille ânesse, je vous la donne".
Alors le cheptel monte à 12, l'aîné en prend la moitié,soit 6 ; le cadet un quart soit 3,  et le benjamin un sixième soit 2. Ils accomplissent ainsi la volonté de leur père. 6+3+2= 11 ; reste donc la 12 e, cette vieille ânesse, qui est rendue au vieux rabbin.
Conclusion, Dieu (qui est cette vielle ânesse) ne sert à rien mais résout les problèmes.




Evidemment, ce n'est pas si simple !
Ce partage de onze ânesses ne tient pas : 1/2 + 1/4 + 1/6 ne font pas la totalité. Donc Dieu (qui est   harmonie absolue) est absent de cette histoire.

dimanche 16 octobre 2016

y en a pour tout faire


Cardon, Avoine, Mathé


Cardon

Avoine


Mathé

Le tarif des lauriers

Quand j'étais petit, existait un tarif magique. Il m'a longtemps fait rêver, il recouvrait pour moi quelque chose d'inaccessible. Quand on est petit, plein de choses sont hors de portée, on sait qu'il suffira d'attendre un peu pour acquérir enfin la taille suffisante, puis on tendra le bras et l'on saisira enfin le désir à pleine main ; mais en l'occurrence la magie noire était de la partie. Les centimètres n'étaient d'aucun secours.

Le tarif établi par mon père était triple:
_ le premier, le plus beau, le plus grand, le plus somptueux. Sa lumière me parvenait après un long temps de méditation comme font les rayons des étoiles lointaines. C'était le saint Graal. Son nom : 50 F ( soit aujourd'hui 7,5 €). Il venait récompenser une première place à l'école ou au collège.

_ Le deuxième : 25 F ( 3,80 €) pour une place de deuxième.

_ Et enfin 5 F (0,76 €) pour une place de troisième.

 C'était le seul argent de poche disponible à la maison. Autant dire que des décennies durant j'allais "le fond de mes poches crevées". Je ne me souviens pas avoir été jamais premier, ni second, peut-être troisième en rédaction... Il faut préciser que ce tarif ne s'appliquait qu'aux matières nobles :  maths, français, sciences. Sûrement pas à la gym ou à la flûte à bec. D'ailleurs j'étais également nul dans ces disciplines.
Je me souviens qu'un jour on m'offrit ( quelle parente folle ?) une tirelire avec une petite serrure et une petite clef. J'ai fini par glisser la clef dans la fente.




mercredi 12 octobre 2016

Elle a de bonne lecture


Texte tordu

Je n'étais déjà plus un béjaune ,et encore moins un aliboron, ni un belître , et j'avais un peu lu déjà. L'avion était une sorte de tube dans lequel on s'introduisait pour aller voir ailleurs et s'acagnarder au long des îles, enduits de dictame . On y mangeait des brouets mucilagineux pour passer le temps au-dessus des nuages éburnéens et tomenteux, parfois même lanugineux, festonés de nacarat.
Ici point de béatilles ! Hélas !
On rêvassait dans la tépidité d'une langueur qui incitait aux évagations en se disant qu'on frôlait le pandemonium cruel. D'ailleurs, dans cet avion, les femmes étaient plutôt belles et , dés lors, de peccamineuses pensées naissaient aisément. Elles invitaient sans le savoir aux baisers colombins.
J'aurais bien repris du vin mais sa saveur émétique était la meilleure garantie de sobriété. Avec lui aucune tentation anacreontique.
Humoreux, j'imaginais un ravissant eglogue pour séduire ma voisine, mais en vain, ma prose était pleine de solécismes et de gongorismes.
J'abandonnais et versai dans une morne acédia.
Puis je tentais de lui évoquer l'étonnant caractère apodictique de l'existence de dieu.
Elle soupira et d'un air stupide sourit à son roquentin de mari
Il n'y avait rien à faire et d'ailleurs d'une façon assez vulgaire sur son épaule, elle remonta sa bretelle .

béjaune : jeunot
aliboron: homme ignorant
béître : homme de rien
acagnarder : être paresseux
dictame : beaume qui adoucit
mucilagineux : visqueux.
Éburnéens : qui a la couleur de l'ivoire
Tomenteux : qui ressemble au coton
lanugineux : semblable à la laine
Nacarat : rouge clair
béatilles : viandes délicates.
Tépidité : ce qui est tiède
Evagations : disposition de l'esprit à se détacher
Pandemonium : lieu de rassemblement des démons
peccamineuses : qui a trait au péché
baisers colombins : avec la langue
émétique : qui fait vomir
anacreontique : léger, voluptueux
Humoreux : qui se laisse guider par son humeur
eglogue : recueil de poème pastoral
solécismes : fautes de synthaxe.
Gongorismes : affectations précieuses
acédia : mélancolie
apodictique : qui ne peut être nié.
Roquentin : vieillard ridicule qui veut faire le jeune homme.





mardi 11 octobre 2016

lundi 10 octobre 2016

mercredi 5 octobre 2016

Car voyez-vous...


... il ne faut pas désespérer de la nature : sur un tas de pierres stériles peuvent pousser des poteaux sans feuilles mais porteurs de lumière artificielle. Cela vaut quand même mieux qu'une balle dans la tête semble-t-il.

Une évidence